EHPAD : Tarif journalier vs reste à charge réel — Comprendre le montant que vous devrez vraiment payer
Chaque famille qui cherche une maison de retraite pour une personne âgée dépendante se heurte vite à deux notions : le tarif journalier affiché par l’EHPAD et le reste à charge que le résident devra effectivement payer chaque mois. Entre allocations publiques (APA, ASH, aides au logement) et politiques tarifaires propres à chaque établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, il est parfois difficile de s’y retrouver. Cet article décortique chaque composante de la facture, explique comment calculer le reste à charge, passe en revue les aides disponibles et livre des conseils pratiques pour optimiser les dépenses.
1. Qu’est-ce qu’un tarif EHPAD et comment est-il calculé ?
Le tarif d’un EHPAD repose sur trois volets : hébergement, dépendance et soins.
- Tarif journalier d’hébergement : couvre la chambre, la restauration, l’animation, l’entretien et les charges générales.
- Tarif dépendance : correspond à l’accompagnement quotidien pour les actes de la vie (toilette, habillage, déplacement) ; il varie selon le GIR (1 à 6) et reflète la perte d’autonomie.
- Soins : pris en charge par l’assurance maladie ; il ne reste qu’un ticket modérateur minime pour certains examens.
Chaque année, le conseil départemental autorise une évolution plafonnée des tarifs. Deux établissements voisins peuvent donc afficher des montants très différents : un EHPAD habilité à l’aide sociale propose souvent un prix inférieur à celui d’une structure privée à but lucratif.
2. Tarif hébergement vs tarif dépendance : quel impact sur le reste à charge ?
Beaucoup de familles comparent seulement le prix de l’hébergement et négligent le tarif dépendance, alors qu’il peut représenter 25 % de la facture ! Dans une maison de retraite de type EHPAD :
- GIR 1-2 : dépendance lourde ⇒ tarif dépendance élevé (jusqu’à 25 €/jour)
- GIR 5-6 : quasi-autonomie ⇒ tarif faible (5 €/jour)
Ainsi, à tarif hébergement constant, le reste à charge après aides peut quasiment doubler si la perte d’autonomie s’aggrave.
3. Comment calculer votre reste à charge mensuel en maison de retraite ?
La formule simplifiée :
Reste à charge mensuel = (Tarif hébergement + Tarif dépendance) × 30 – aides publiques
Étapes :
- Additionnez le tarif journalier hébergement et le tarif dépendance correspondant au GIR, puis multipliez par 30 jours.
- Déduisez :
- APA (allocation personnalisée d’autonomie) versée au résident ou à l’EHPAD ;
- APL/ALS si la chambre est conventionnée ;
- ASH le cas échéant.
- Ajoutez les éventuels suppléments : chambre individuelle, TV, internet, coiffure.
Exemple :
Tarif hébergement = 72 € / jour
Tarif dépendance (GIR 3) = 18 € / jour
→ (72 + 18) × 30 = 2 700 €
APA = 350 € ; APL = 200 €
→ Reste à charge = 2 150 € par mois
4. Quelles aides publiques pour réduire le montant à payer ?
- APA : financée par le département, elle dépend du niveau de dépendance (GIR 1-4) et des revenus. Le montant varie de 300 à 1 000 € / mois.
- ASH (aide sociale à l’hébergement) : prise en charge totale ou partielle pour les bénéficiaires à faibles ressources accueillis dans des places habilitées. Récupérable sur succession.
- APL / ALS : entre 100 et 300 € / mois si l’EHPAD est conventionné.
- Réduction d’impôt : 25 % des frais d’hébergement en EHPAD (plafond 10 000 €).
5. Reste à charge après déduction de l’APA : exemples chiffrés
6. Les revenus du bénéficiaire et le rôle du conseil départemental
Le conseil départemental calcule l’APA et l’ASH en tenant compte des revenus du résident et, parfois, de l’obligation alimentaire des proches.
- Si le résident dispose de plus de 124 € par mois pour vivre après aides, l’ASH diminue.
- Les bénéficiaires doivent déclarer tout changement de situation ; en cas d’oubli, la prestation est suspendue et un reste à charge après régularisation peut surgir.
7. Aide sociale à l’hébergement (ASH) : conditions, montants, bénéficiaires
Conditions :
- Pension inférieure au montant du reste à charge calculé.
- Patrimoine mobilier < 39 000 € (hors résidence principale).
- Admission dans une place habilitée ASH.
Montant : l’ASH couvre la différence entre la facture et les revenus disponibles. Le résident verse donc la totalité de sa pension (déduction faite de 108 € / mois laissés pour dépenses personnelles) ; le département règle le solde.
8. Autres aides financières : allocations logement, fiscalité, exonérations
- Allocation personnalisée au logement (APL) ou allocation de logement sociale (ALS) : dépend du loyer de référence et des ressources.
- Exonération de taxe d’habitation si la personne quitte définitivement son foyer.
- Mutuelles et caisses de retraite : certaines versent une prestation ponctuelle pour l’installation en EHPAD (jusqu’à 500 €).
9. Personnaliser le calcul du reste à charge selon le GIR et l’établissement
Chaque établissement d’hébergement pour personnes âgées applique ses propres prestations optionnelles : blanchisserie, animations premium, jardin thérapeutique, etc.
- Vérifiez les prestations incluses ; certaines structures facturent séparément la fourniture de produits d’hygiène ou l’entretien du linge.
- En cas de perte d’autonomie rapide, faites réévaluer le GIR : une re-qualification peut augmenter l’APA et limiter la hausse du montant dépendance.
10. Anticiper et optimiser le prix de l’hébergement en EHPAD : conseils pratiques
- Comparer au minimum trois devis à prestations équivalentes.
- Demander une simulation APA/ASH avant l’entrée pour connaître le reste à charge prévisionnel.
- Vérifier la convention APL de la chambre choisie.
- Négocier les options non essentielles (coiffure, internet, TV).
- Échelonner le dépôt de garantie si le contrat le permet.
- Prévoir une épargne de précaution : une augmentation annuelle de 2 % des tarifs est courante.
- Tenir à jour le dossier médical ; un changement de GIR sans déclaration retarde la hausse d’APA.
- Consulter une assistante sociale pour mobiliser toutes les aides publiques disponibles.
A connaître
- Tarif journalier ≠ reste à charge : tenez compte de l’APA, de l’ASH et des aides logement.
- Deux composantes payantes : hébergement + dépendance ; les soins sont pris en charge.
- Le GIR est la variable clé : plus le résident est dépendant, plus le montant grimpe.
- Conseil départemental : interlocuteur central pour l’APA et l’ASH.
- Aides financières multiples : allocations, réductions d’impôt, mutuelles.
- Comparer plusieurs EHPAD et demander des simulations personnalisées.
- Actualiser régulièrement le dossier administratif pour optimiser le budget familial.
Sommaire
Fini l'anxiété face à la recherche d'un hébergement !
Une expérience complète en 3 étapes, le tout avec une bonne dose d’humain.
Je lance les démarches d’admission en m’inscrivant en quelques clics sur Sahanest. Je peux aussi appeler directement l'équipe Sahanest.
Je contrôle la préparation et l’envoi du dossier de candidature de mon proche grâce à un tableau de bord facile d’utilisation.
Je peux accéder à l’équipe pluridisciplinaire de professionnels de Sahanest pour obtenir de l’aide tout au long du processus.